Vendredi 8 juin 2007 à 21:37

"Ne me laisse pas croire toutes ces conneries tu veux?
Un mélange de fumée et de cendres au bord de ma bouche. ça me brule la peau des mains, les braises de ce qu'il y avait avant. Quand je te regarde c'est plus la même flamme.
Je crache des larmes d'acide sulfurique et ça me fait des cloques sur la peau.
Dans ma salle de bain, ya des lames de rasoirs pleines de sang et des cheveux morts coincés autour du robinet.
C'est sale la vie mon coeur. Pourtant j'essaie d'être comme il faut, mais j'arrive pas. C'est trop dur de rester une poupée de porcelaine comme il faudrait être. Jsuis pas si fragile. J'en ai pris des coups, on m'a fait tomber trop de fois. Je supporterai pas d'être fissurée.
Moi je suis trop vivante pour ça. Jsuis sauvage en cage. tu comprends pas hein?
Je vois bien... y a les fées et les anges qui se foutent de ma gueule...
Et plus tu passes de temps entre mes cuisses plus tu comprends pourquoi tu couches ici.
Finalement, ton père avait raison, les filles ça sert qu'à ça hein?
Et je me prend à rêver que tout ça c'est pour de faux. Que bientôt jvais me réveiller.
Mais y a cette douleur en bas du ventre, qui me rappelle que je dors pas.
ça me dégoute ces choses là. Et pourtant c'est si bon...
Bon, car défendu.
Quand je pleure je sens l'alcool. Qu'est ce que tu veux... Personne n'est parfait. Surtout pas moi. Je sais bien.
Mais eux, ils trouvent ça sympa. "

Lundi 4 juin 2007 à 21:05

Et si toi tu m'aimes, jte jure qu'on pourra tout détruire à nous deux.
Mettre du sang sur les murs et les faire cracher leurs dents sur le bord des trottoirs.
Sur ma vie, on mettrait le monde à nos pieds, et nous rampera plus jamais. On s'enfuira sous les pont pour s'aimer jusqu'au matin. Baignés dans une odeur de sueur et d'insouciance. Chaud l'un contre l'autre. Se dire que quand on est ensemble on ne craint plus rien. Plus rien que nous. Que la passion des sentiments, destructrice et brûlante. tu vois;
Si toi tu m'aimes, jte jure qu'on les fera crever à notre place.
On leur fera tomber les cheveux pendant qu'il hurleront à la mort, nous on relevera le plaisir. jusqu'à en tomber nous aussi, essoufflés de s'être serrés trop fort. A nous en couper l'oxygène. Parce qu'à nous deux on aura plus besoin de leur air à eux.
Jte jure que si toi tu m'aimes, je te suis n'importe où, si tu me promets d'avoir toujours besoin de moi pour résister. Parce que je serais ta force, ton désir. Ta réserve d'espoir en ces soirs où tu dérailles. Je crache même par terre si tu veux, jte promets qu'à nous deux, on est plus fort que tout. Nous c'est une bombe nucléaire. Un mélange chimique qui ferait exploser leur coeur. Des tâches rouges partout sur le côté gauche de leur chemise blanche. Les cravates déchirées et un liquide quasi incolore sur le bout de leurs escarpins Chanel.
Et si toi tu m'aimes, jte jure qu'on prendra le temps qu'il faudra. On aura la vie devant nous, pour de vrai, prendre le temps qu'il faudra. Pour s'aimer super fort.
On attendra qu'ils crevent tous autour de nous, et si il faut en donnera un peu de notre vie à quelqu'un. Parce qu'à nous deux, on double nos espérances...
On les sauvera en survivant.
Si toi tu m'aimes, jte jure qu'on s'envolera...
Si haut qu'on entendra plus rien.
Et les heures se feront secondes.

Lundi 4 juin 2007 à 20:40

« Ici. Lou. Encore.
Je ne comprends pas. Vraiment… je ne comprends pas.
Parce qu'il y a ce destin. Cette voie soi-disant toute tracée… Les chemins qui s'entrecroisent…
Parce que ça devrait avoir un sens tout ça. Normalement, mes gestes et mes efforts ne devraient pas être vains. Il devrait y avoir une logique, quelque chose…
Je crois en Dieu vous savez,
je crois en lui comme en Yann. Ils existent, probablement loin, peut-être même qu'ils ne m'entendent pas quand je prie. Mais ils sont là, au-dessus, autour. Là.
Et je crois en Dieu. Je le prie. De m'aider
. Parce que moi j'ai la foi. Malgré mon enfance, malgré celle de Yann et malgré tout ces morts exposés dans les journaux de l'Histoire. Moi j'y crois. Il est là, Il veille sur nous. Il est la puissance et la compassion. Je ne le crains pas.
Car même si parfois j'ai pêché,
en mon cœur je ne voulais faire aucun mal. Et ça Dieu le sait. Il ne me châtiera pas pour un mal que je n'ai pas souhaité.
Je suis ma voie, celle qu'Il semble vouloir me faire suivre
. Même si j'ai mal. Même si Yann est mort. Même si je suis seule dans cette ville froide où les cafés sentent la poussière… J'ai la foi.
Mais il m'arrive de douter.
Peut-être est-ce un test, peut-être me regarde-t-il d'en haut. Ou peut-être n'est-il pas maître de tout. Peut-être ne peut-il encore rien faire pour moi… Oh pauvre Lou tenez !
Pauvre Lou…
Il y a pire que moi n'est-ce pas…
Orpheline ? Je le suis. Mariée de force ? Je le fus. Veuve d'un aimé ? Je le suis. Seule ? Ma foi…
Mais je suis vivante et j'ai encore quelque chose qui me fait respirer.
L'espoir.
Ce truc inavouable. L'espoir. Peut-être vain, sûrement factice. Mais réel.

 

J'ai trouvé l'hôtel.
J'ai trouvé la chambre.
Mais je n'ai pas trouvé Claudia.
Juste les indications d'une réceptionniste, qui m'a assuré que oui, une jolie jeune fille aux yeux gonflés venait de partir. Elle m'a laissé entrer dans la chambre.
J'ai ouvert la porte et me suis enfoncée dans un brouillard. Mélange de buée due à une douche trop chaude et de tabac grisâtre.
Et puis quelques tâches de sang sur le sol… »

Dimanche 3 juin 2007 à 13:55

J'aime pas ça. La châleur.
Parce que ce matin j'ai pas eu mon air frais en pleine figure en ouvrant les volets. Non, j'ai eu une bouffée chaude, la loudeur de l'air sur mes paupières à peine entre-ouvertes. L'haleine étouffante de cette planète. Accompagnée d'un bruit de mobylette.
Oh god!

Ce sont de petites choses sans importance.
Je suis jeune, je sors le soir au ciné dma ville, et je rentre à minuit.  Je passe mes samedis après-midi à trainer dans paris, un apareil dans le sac et un sourire sur les lèvres. Mordillant des pailles, et des morceaux de bois.
Je devrais travailler, parce que c'est la "dernière ligne droite". Mais jsuis faitguée.
Juste un peu la flemme... Il parait que c'est l'âge.

De l'amour tout doux, au creux du coeur, et de la malice au bout des doigts.
C'est la fête des mères aujourd'hui. (point.)
Je suis pas de bonne humeur aujourd'hui. Jme sens..pas trop bien.
Mais ça va passer hein? (mais oui).
J'ai revu Lolita, et d'autres. Je sais, vous vous en foutez, pasque vous savez pas qui est Lolita. Mais je l'ai revue.

Nan mais c'est bien quand même d'avoir 16ans... Un peu. Quelque fois.
Sauf que j'ai encore bien plus de deux ans à vivre...et ça j'ai du mal...
J'ai l'impression que demain tout s'arrêtera, j'ai l'impression d'approcher de la fin, rapidement. Alors que non, j'ai pas vécu le quart encore...
Prendre le temps.
Non mais là c'est bien quand même. Malgré la châleur.
"
Parce qu'on peut prendre la main de Paul dans le noir".
Je suis niaise, ba oui, que voulez-vous.
(En même temps, Raphaël lui, il s'éclate avec une moufle rose et un apareil photo...Et puis éno aussi est amoureuse niaisement... Jme sens ridicule. Stupide. Futile...mais aimante.)

Vendredi 1er juin 2007 à 22:12

Je ne vous ferais pas un cahier de doléances, ni quelque chose de vraiment compréhensible. Tout ça c'est un peu comme les paroles de Matmatah. On sait pas comme ça s'écrit, et faut toujours un dictionnaire pour essayer de comprendre.  Parce que ce soir je chercherai le mot "gnose".
Alors oui, voyez-vous, jpeux le dire que "oui, ça va".
Ma foi, ça fait du bien d'aller bien.
Même si y a deux gens qui s'aimaient qui s'aiment plus autour de moi, même si L is dead, même si après-demain c'est la fête des mères, même si je connais un garçon amoureux d'une fille pas amoureuse, même si mes morceaux de guitares me font mal aux doigts, même si y a une fille de l'est qui déprime, même si ma vie est aparemment minable.
Parce que ces mains sur ma peau, et l'avoir tout chaud contre moi ça efface le reste. Parce qu'il est là et tout va beaucoup mieux. Parce que la vie reprend ses couleurs alors que je la voyais de plus en plus terne.Parce que, merde quoi, je l'aime. Et j'en suis sure. Et ça, c'est bien.
Parce que Raphaël l a trop la pêche, et audrey elle travaille drolement bien.
Parce que depuis le temps, j'avais oublié comme ça envole.
Comme ça ouvre les yeux sur les jolies choses.
Les grandes mains! Oh les grandes mains!
Parce que j'entends "mo c'est la plus joliiiie" et même si c'est pas vrai, c'est Lui qui le dit, et ça change tout.
Parce que la musique triste ne me fait plus pleurer, ou alors des larmes de fatigue. Juste parce que c'est beau.
Bouleversée par la beauté de la chose.
Un truc dans le genre tu vois...
La vie est belle, des fois.
si jte le jure. La vie est belle des fois.
Une jolie montée d'adrénaline, juste comme ça, quelques secondes.
Un éclat de rire et ho! comme il resplendit ce sourire!
A travers tes lunettes noires, tu les vois les belles couleurs là?
Moi j'ai retiré les verres. J'ai son odeur dans mes cheveux.
Et ma belle histoire à l'eau de rose, des fois ça me fait pitié.

Le truc c'est de pas trop réfléchir. Arrêter là où il faut, et prolonger l'instant quand même.
Pas trop réfléchir, et profiter naïvement.
Carpe Diem comme ils disent. J'ai bien fait de pas perdre ça de vue.


"Un jour, on s'est aimé. Et ce jour, c'est demain." (saez)

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