Samedi 12 décembre 2009 à 10:47

Nous avons marché dans des rues avec des larmes qui gonflaient nos paupières. Nous avons vus nos reflets dans des vitrines et nous aurions préféré ne rien voir. Nous aurions préféré ne rien savoir mais nous avons finis par nous installer en face d'un arbre. Et nous avons déclaré que c'était le nôtre. Nous étions seules. bien sur. Puisque les kilomètres empêchent parfois les gens de s'aimer.
Nous étions seuls. Vous. Et moi.

Il y a cette musique qui tourne alors que nous voudrions en entendre une autre. Des voix dans nos têtes, des souvenirs qui nous font sourire puis regretter. Combien de minutes se sont écoulées depuis?
Je ne cherche pas à être autre chose et c'est bien là le problème. Que ce que je ne peux pas l'être je l'écris alors que toi tu le gardes.
Des enclumes en travers de la gorge. J'aimerai te prendre la main. Et pourtant je ne suis pas très tactile.

Animal sauvage. Louve solitaire. Chat de goutière. Ne vivre que pour soi même.
La meute s'est éparpillée en poussières. Autour de toi les gens tombent et il faut bien que tu les relèves. Tu jettes des étincelles, tu allumes des étoiles, tu fais briller les pupilles. Des éclats blanc, rouge, de verre..
Nous aurions voulu d'autres choses.
Paris sans toi me grise. Je te vois partout où tu n'es pas. mon objectif ne suffit plus parce que je ne l'ai pas. Je voudrais un modèle à suivre parce que me foudroyer moi-même trouble trop. Je n'arrive pas à rendre l'image nette de toute personnalité.
Figez-moi.

Jeudi 5 novembre 2009 à 11:44

http://futile.cowblog.fr/images/aubepine.jpg

Mes rêves m'embrouillent, je fais des promesses en croisant les cils.
Je me réveille trois fois de suite et pourtant je dors encore.
Je vois des visages et des mains qui me frôlent. Je sais très bien que cette réalité là ne peut pas être la mienne. Je nage en plein délire.
Je me lève sans faire de bruits pour ne pas te réveiller alors que tu n'es pas dans mon lit. J'embrasse des lèvres dont j'ignore le propriétaire. Je cherche partout des choses qui n'existent pas et je finis allongée sur un lit blanc avec des tuyaux sur tout le corps.
Je me demande s'il vaut mieux être ou ne pas être et finis par me convaincre que les deux sont compatibles.
J'écoute un peu de muisque et je ne comprends rien aux paroles alors qu'elles sont en français.

Quels vers connaissais-je de Baudelaire?

Je m'éveille, puis je ferme les yeux et je souris. Je m'imagine les choses que j'aurai aimé vivre, je me fais des films et je sais que la période où ils pouvaient se réaliser à tout instant est révolue. elle est venue, inattendue, et puis elle est repartie de la même façon. Tout juste le temps que je m'habitue au bonheur, à la vie de rêve. tout juste le temps que je reprenne confiance.


J'ai souvent souhaité que tout soit comme avant. J'ai été exaucée mais je ne vous parlais pas de cet avant-là. Je ne parlais pas de l'avant des mains qui tremblent, du vide étranglant. Je ne parlais pas de ces soirs à prier parce que je ne crois plus en rien. Je ne parlais pas de ces attentes, de ces appels trop vite étouffés. Je ne parlais pas de cet avant là.

J'ai pas voulu que tout soit comme avant,
mais je ne le savais pas.


Jeudi 22 octobre 2009 à 15:56

Tu me guettes. Est-ce que tu penses à moi ou est-ce que tu penses à nous?
Hors de prix.


Des cigarettes en chocolat. On change de genre, on change de style. On change de regard.
Je cherche mes marques, j'essaie de les prendre mais je ne capte que les votres. ça me perturbe. ça me fait glisser.
Hier encore je me suis tordu la cheville dans un escalier jaune.
Je ne sais pas où j'étais, il me semble que j'étais seule.


Toi, loin derrière. Moi, loin devant.
Toi, loin devant. Moi, loin derrière.
Toujours une sorte de décalage.
Est-ce que vous avez grandit? Vous avez grandis j'espère? Parce que moi je sais plus trop, je confonds les terminaisons, les débuts et les fins. Les langues se mélangent dans ma bouche. c'est troublant.

Il n'y a pas qu'un destinataire. Tu te trompes.
Perdre contact. Est-ce que ça veut dire ne plus penser à? Ou est-ce que c'est déjà bien moins complexe.
Un coup.
de téléphone, de pied, dans le ventre.

http://futile.cowblog.fr/images/megot.jpgTu détournes les yeux, je te souris.
Tu paies, tu paies.
J'encaisse. J'encaisse.

 



Qu'est ce que tu veux que je fasse?
Je vais quand même pas te retenir.
Je vais quand même pas aller te prendre par la main...
voyons, voyons...



Et si pour une fois tout ça n'existait pas?

Jeudi 15 octobre 2009 à 21:36

Oui, c'est comme ça.
Je pense à toi souvent. Parce que toi ça n'est pas eux. Et que eux ne sont pas toi.

http://futile.cowblog.fr/images/cequetues.jpgTu marches dans la rue, et c'est comme ça ça aussi. Il y a du froid qui griffe les joues, du chaud qui brule la gorge. Il y en a de toutes les couleurs. Mais moi je vois les choses en noir et blanc. Parce que tu marches dans la rue.
Et que ça n'a pas de sens.

Parfois tu souris et parfois tu pleures. Parfois tu bois de l'alcool et parfois tu simules. On sait tous très bien que tes sourires sont faux. Parce que les vraies émotions n'apparaissent pas sur un visage plus d'une seconde. Et tu rayonnes durant des minutes. Tes ultras violets nous flinguent les pupilles.
Tu marches dans la rue avec un sac à main, un manteau rouge parfois, parfois un gilet blanc. Il y a des boucles sur tes épaules et des bouches qui veulent ta peau. Les regards qui coulent de bas en haut, les gouttes de pluie qui se chagrinent pour toi. Mais ça ne te ressemble pas et tu le sais très bien. C'est pour ça que tu gardes tes yeux bien droits, bien hauts. C'est pour ça que tu prends du waterproof.
Parce que cette fille ça n'est pas toi.
Parce que tu marches dans la rue et que ça n'a aucun sens pour moi.

On ne se retrouve jamais vraiment seul, seulement, on ne le sait pas. Des milliers de gens sont confrontés aux mêmes choix que toi à un détail près. Un détail près. Tu ne te rases plus très souvent, tu piques comme elles disent. Mais c'est parce que tu veux pas de ces contacts là. Tu te mens parce que plus personne ne te mens. Et c'est frustrant. De toujours tout voir en face. A un détail près tout pourrait être si merveilleux...et si, et si, et si...
L'ennui c'est que tu grimpes en tête. Que personne n'a tracé ta route, alors tu buttes. ça te fait des crampes. Pas une belle jambe.
La vie se joue à une seconde.

Un train. Un enfant. Un examen. Un coup de téléphone.

Qu'est ce que tu attends de moi? Qu'est ce que tu attendais de moi? Qu'est ce que tu attendras de moi?

On éclate de rire. ça met du bonheur partout, ça éclabousse les gens. Il y en a que ça fait grimacer. Faut pas trop étaler sa joie, faut pas trop dire quand tout va bien. Parce que ça rend les autres en colère. Personne n'aime mettre les autres en colère.

Amour. Envie. Pardon.
elle apostrophe.


L'amour, l'envie, le pardon.

Vendredi 1er mai 2009 à 12:36

Cela fait environ six mille six cent trente-quatre jours que je suis en vie.
J'ai aimé plusieurs garçons. J'ai eu plusieurs amies. 
Certains partent, d'autres restent.
Je me suis dit "allez ça suffit".

A quoi ça sert les jours fériés si on les passe seuls?
Personne ne m'apportera de muguet.

"T'as changé". Je sais. Mais c'est pas tout à fait de ma faute, vous m'avez pas tellement aidée. Et puis c'est normal de changer. J'allais pas rester la même de 15 à 25ans voyez-vous.
Pourquoi j'ai changé?
Pourquoi est-ce que toi t'as pas changé?
Pourquoi est-ce que tu n'as pas changé comme moi?


Avec le recul on comprends mieux les choses. Le tout est de savoir le prendre. Et cette phrase est très importante.
"C'est quoi ce monde où on a plus le droit de s'aimer?"
"C'est quoi ce monde où on a plus le droit de plus aimer?"
Qu'auriez-vous pu comprendre de toutes façons? Vous n'aviez aucune idée de ce qu'étaient réellement les choses.
"On ne peut pas empêcher les gens de parler." Certes.
J'arrive plus trop à vous faire confiance. C'est tout.
J'étais naïve. Je suis méfiante.
Mais je me referrai avoir, ne vous en faîtes pas.


Je suis bien. Je sais que j'ai fait les bons choix. Quelques maladresses. 
Mais j'ai fait ce qu'il fallait faire je crois.
Je ne l'aimais plus. Je l'aime.
Je sais pas où je vais, je sais pas où tout ça va me mener.
Mais j'aime là où je suis, j'aime avec qui je suis.
Parce que même s'ils ne sont plus aussi nombreux qu'avant, je ne suis pas seule. 

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