Jeudi 8 mai 2008 à 18:59

Vous savez, je crois qu'il y a  des choses dont on ne se lasse pas. Je crois qu'il est des jours où le soleil brille même s'il pleut. Je crois qu'il est des jours où le monde peut bien s'écrouler, je continuerais à danser par dessus les gravas. Je vois des arcs en ciel dans toutes les flaques d'eau. La vie a de jolies couleurs.
Franck et Claudia s'aiment, et moi j'aime les regarder. Parce que c'est comme une œuvre d'art ce genre de couple. C'est comme voir un miracle prendre vie.

Quand Franck ne reste pas dormir chez Claudia, il vient quelques fois s'asseoir sur le fauteuil dans ma chambre alors que je suis au lit. Et il me parle d'elle. Moi sur le dos, je le regarde lui ou le plafond. Et je vois partout cette pureté. Le blanc de ce ciel de plâtre et la clarté de l'âme de Franck. C'est joli ce monde là, lorsqu'un amoureux vous conte ses amours. J'aime bien ça, ça me rappelle Yann. Et Franck à cette manière de faire revivre les gestes sous mes yeux, les événements défilent comme s'il me projetait un film. Il arrive à poser des syllabes sur chaque chose qu'il ressent. Et c'est simplement somptueux ce qu'il me dit d'elle.
Parce que pour lui, Claudia est la seule femme au monde.

Moi je suis une fille pour lui. Il dit que je suis celle qui l'a sauvé.
J'aimerais que ce soit vrai, parce qu'au fond, c'est lui qui m'a raccroché à la vie. C'est lui qui m'a redonné la raison humaine.
Alors il me parle d'elle comme on parle d'un ange. Comme on parle de Dieu.

Les humains m'ont souvent intéressée. J'ai toujours trouvé ça troublant, la manière qu'ils ont de réagir, de s'émouvoir, de perdre la foi et de la retrouver comme un jouet oublié.  Mais celui-ci, il est plus particulier que tous les autres. De l'extérieur il semble presque banal…mais lorsqu'il se met à parler comme un livre ces soirs-là, il est passionnant. Passionnant dans le sens où il fait renaître en moi cette passion pour l'homme, pour ce qu'il nous est possible de ressentir.
Alors j'aime Franck pour ce qu'il me montre, et j'aime Claudia pour ce qu'elle lui permet de me montrer.

On n'en voit pas beaucoup des couples d'adultes qui s'aiment comme à 16ans.
Moi j'en vois un par jour.
Et ce couple là, c'est eux.

Mardi 6 mai 2008 à 18:31

Elle est ma lumière. Lorsque la nuit tombe et que les étoiles s'éteignent, moi je vais voir Claudia, et ses yeux brillent plus que n'importe quel soleil.

Elle me fait doucement sourire, la fatigue fait clignoter ses pupilles et la chaleur de sa danse courre encore tout le long de son corps. Ma Claudia est un soleil, elle brûle d'un feu insensible. Elle se consume d'elle-même et le cœur de ses bras est un brasier. Lorsque sa peau effleure la mienne et qu'elle s'agrippe à mon bras comme d'autres prient les dieux, je sais qu'elle m'aime.
Et vous ne savez pas à quel point c'est rassurant de la sentir près de moi prête à dévaster le monde pour me garder.

Vous ne savez pas à quel point l'adrénaline grimpe en mois lorsque mes paumes se couchent sur le bas de son dos. Vous ne savez pas à quel point ses cheveux sont doux sous mes doigts, vous ne savez pas à quel point j'aime la sentir endormie sur ma poitrine. Oh non, vous ne savez pas à quel point elle est splendide. Vous n'avez aucune idée de sa beauté réelle, de ce que tous ces grands yeux bleus sont capables de dire. Vous savez sûrement qu'elle pourrait vous tuer d'un regard, en un clin d'œil, mais vous ne savez pas qu'elle peut vous redonner la vie en posant les yeux sur vous.

Ma vie n'a plus vraiment de sens. Elle va dans n'importe quelle direction. Elle part en couilles oui, mais j'aime ça. J'ai l'argent sur mon compte et l'amour autour de moi. J'ai Lou, le monde, et j'ai Claudia.J'ai eu tout ce que les autres ont désiré. J'ai réussis à réussir.
Mais c'était dans mon monde que j'échouais. Alors Lou m'a fait visité le sien. Et Claudia m'a ouvert les portes de son immense univers. Tout est artificiel, tout est artistique, tout est passionné.
Le monde c'est elles. Le monde c'est les femmes.
J'ai mon amie d'un côté, et mon amour de l'autre.
J'ai le refuge et l'imprévu. J'ai le calme et la fougue.
J'ai Lou et Claudia.
Mon dieu, j'ai Lou et Claudia !

Je ne voulais pas ça. Mais je l'ai eu.

Et pour rien au monde je ne voudrais le perdre.

Comme si chacun de ses mots parvenaient à faire lever un peu plus mon sourire.
Oh non, tu ne comprendras jamais à quel point mon cœur est attaché au tien. Tu ne comprendras jamais la douleur que me cause chacun de tes départs. J'ai entendu dire que tu voyais des soleils dans mes yeux.
Mais tu ne me vois pas lorsque tu es partis. Tu ne vois pas que les soleils s'éteignent comme de vulgaires étoiles fluorescentes au lever du jour. Tu ne vois pas que ton absence jette un drap noir sur le brillant de mes yeux.
Je t'aime comme les autres vivent.

Merci d'être là Franck. Merci de venir me chercher à la sortie de l'enfer. Merci de m'offrir cette vie et de ne pas me laisser tomber.

Samedi 29 mars 2008 à 15:16

Tout va bien pourtant hein Franck ? Tout va bien.
Tu m'aimes et je t'aime aussi.
Alors tout va bien.

Tout va mieux avec toi, donc tout va bien n'est-ce pas ?

Alors pourquoi j'ai peur ? Pourquoi cette rapidité affolante dans les battements de mon cœur ? Pourquoi cette angoisse qui monde jusqu'à mes yeux ? Si tout va bien et que tu m'aimes, pourquoi j'ai peur moi ?
Pourquoi est-ce que j'arrive pas à accepter que tu puisses être quand même bien sans moi ? Pourquoi est-ce que je continue d'espérer chaque jour que tu veuilles vivre avec moi ?
Je sais que je devrais m'en contenter, que te voir chaque jour c'est déjà énorme, je sais que j'ai toujours tout voulu. Mais j'ai changé Franck, maintenant tout ce que je veux avoir c'est toi. Toi, t'es tout.
Si tu m'aimes, pourquoi est-ce que tu ne fais pas tout pour me voir plus ?
Je travaille encore plus tard le soir pour commencer plus tôt et passer mon temps dans tes bras. Je ne dors quasiment pas pour te voir un peu plus.
Moi je me tuerai pour toi. 
 Moi je fais tout, et j'ai quelques fois l'impression que tu fais si peu…
J'ai pensé que c'était moi qui en faisais trop. Ça doit être ça Franck.
Mais est-ce que tu comprends que toutes les mauvaises choses que j'ai pu faire avant c'était pour combler le vide que t'avais laissé ? Est ce que tu sais que toutes mes drogues n'étaient qu'un substitut de toi ? Est-ce que tu comprends ça ? Que chaque demi-journée sans toi est une torture ? Que je t'aime au point que tu es devenu mon seul but ?
J'attends que le temps ait finit de passer jusqu'à ce qu'il s'arrête à l'instant où je te vois.
Mais je ne sais pas si tu m'aimes comme je t'aime.
Je ne sais pas si toi, tu peux très bien te passer de moi.
Et ce qui m'angoisse ce soir, c'est la possibilité que tu le puisses.
Parce qu'apparemment, moi je ne te manque pas Franck.

Je dois être fragile parce que ça me ferait presque pleurer, tiens ! Oui, j'ai peur Franck.
J'ai peur que tout s'effrite et que le vent souffle d'un coup toutes les miettes qu'on avait rassemblées. J'ai peur de toi un peu, mais surtout de moi. Je ne sais pas quoi  faire et je ne sais pas non plus si je dois tout te dire. Franck ! Franck j'ai tellement peur de ne pas être assez bien !
J'ai tellement peur de tout faire foirer…
Tu dois pas savoir à quel point j'ai besoin de toi.
Et c'est sûrement mieux comme ça.
Oui, tu ne dois jamais savoir vraiment à quel point j'ai besoin de toi.
Ça vaudra mieux.

Samedi 29 mars 2008 à 15:13

Franck et Lou dorment sous le même toit, mais pas dans le même lit. L'appartement est vaste et somptueux. On entend l'air chanter dans les couloirs, on entend le vide danser. Pourtant Franck et Lou ne se sentent pas seuls. Ils sont au chaud sous leurs draps respectifs. 
Ils dorment. Et tout va bien.
Mais moi je vois Claudia. Et Claudia me parait minuscule dans ce si petit monde. Contrairement à ce qu'ils pensent : Claudia a froid.
Elle est seule pour chauffer son lit deux places. Et elle grelotte emmitouflée dans ses draps gelés.
Claudia ne dort pas vous savez, alors Claudia pense.

Elle ne comprend pas pourquoi Franck n'est pas là. Pourquoi est ce qu'il ne reste pas proche d'elle à chaque seconde. Claudia aime avec trop de passion et même vue de si haut, je vous assure qu'elle vous déchirerait des cœurs.  Parce que Claudia tient autant à Franck que vous à vos yeux. Il est son essentiel, mais il n'est pourtant pas là. Alors Claudia pense. Elle pense que c'est parce que ça va trop vite, parce qu'elle prend tout ça trop au sérieux. Elle pense que c'est de sa faute, qu'elle ne sait pas aimer correctement. Claudia pense qu'elle l'aime trop fort, mais que lui pas autant.
Alors elle se raccroche aux souvenirs. Parce que, bien sur qu'il l'aime ! Il le lui a dit. Et puis, ça se voit dans ses yeux. Il l'aime. « Oui, pense Claudia, oui il m'aime. » Et moi ça me ferait presque mal au cœur qu'elle pense ainsi. Mais c'est comme pour se rassurer, comme pour essayer d'être certaine. Parce qu'il est tout ce à quoi elle peut se raccrocher quand le monde se disloque.
Elle se souvient de Franck et de sa tendresse d'il y a quelques heures. Elle se souvient des « je t'aime ». Elle pense à tout ce qu'ils ont surmonté tous les deux, à leurs souvenirs communs. Claudia se raccroche à ce qui fait battre son cœur : à tout ce qui a un lien avec l'homme qu'elle aime.
Elle se souvient de toutes ces fois où ils ont fait l'amour et je l'entends soupirer, le sourire aux lèvres. Son souffle se condense dans l'air. Brûlant face au vide glacial. Parce que quand Claudia couche avec Franck, elle comprend ce que signifie « faire l'amour ».

Samedi 29 mars 2008 à 15:12

Elles.
Les filles.
Et la magie qu'elles transportent.

Parce quand elles vous regardent avec leurs grands yeux de biche, c'est impossible de résister. Elles ont cette manière de marcher, ce rire si clair, ces lèvres qui paraissent si tendres ! Les filles sont magiques. Elles attirent.
Et j'ai la chance d'en avoir deux près de moi.
Parce que Louise et Claudia sont deux très jolies filles. Très différentes. Mais tellement jolies l'une comme l'autre.
Et j'aime les avoir à côté de moi. J'aime marcher dans la rue encadré de ces deux anges.
Il y a mon ange gardien, et celui que je dois protéger.
Elles sont magiques, vous savez, elles sont vraiment magiques.

Parce quand elles vous regardent avec leurs grands yeux de biche, c'est impossible de résister. Elles ont cette manière de marcher, ce rire si clair, ces lèvres qui paraissent si tendres ! Les filles sont magiques. Elles attirent.
Et j'ai la chance d'en avoir deux près de moi.
Parce que Louise et Claudia sont deux très jolies filles. Très différentes. Mais tellement jolies l'une comme l'autre.
Et j'aime les avoir à côté de moi. J'aime marcher dans la rue encadré de ces deux anges.
Il y a mon ange gardien, et celui que je dois protéger.
Elles sont magiques, vous savez, elles sont vraiment magiques.

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