Mercredi 17 octobre 2007 à 20:53

On a parlé de refaire le monde.
Moi je fuyais la fumée de leurs cigarettes. Parce que je voulais pas puer comme eux. Même si eux ça leur va presque bien cette odeur.
alors on a parlé de refaire le monde. Les fesses posées sur un banc trop dur, avec trop de bruits autour de nous, des feuilles mortes et un vent glacé.
J'avais le pull de Paul et mon gilet en écharpe. Il faisait froid.
Et puis on a parlé de drogues. Ensuite on a parlé de lois.
Et puis on a refait le monde.


On a compris que les lois étaient mal faites. Qu'elles devraient être autrement.
Maxime dit que l'Homme n'est pas fait pour tuer. Maxime croit que l'Homme est bon. Et que même s'il est libre il ne fera pas de mal. Enfin il croyait. Je crois. Parce qu'il a finit par dire "mais enfait il est trop pourri l'être humain". C'est à peu près ça.
Julien il veut arrêter de fumer. Tu parles :). Julien c'est celui qui était en S l'année dernière et qui a redoublé pour être assis derrière moi en cours et m'aider à retrouver le nom des trois fées de la Belle au bois dormant. Celui qui connait les chansons de Disney.  Et il nous a aidés à refaire le monde.
Luc aussi. Parce que Luc il est protestant. Il me fait sourire quand il me parle de son église. Luc il a un sourire angélique. Et il a des bouclettes, ça le rend gentil. Luc il dit que si quelqu'un tue son frère et qu'il n'y a pas de lois, et ba Luc il tuera cte connard d'assassin. Alors que s'il y a des lois, "le mec i sra en prison".
On a parlé de justice. D'injustice. De psychatrie. De mauvaise conscience. De ce qui est bien ou mal.
On était pas toujours d'accord vous savez.
Mais juste qu'on a bien vu qu'on voulait changer les choses. Et que ça les changeaient pas d'en parler. Que personne ne nous prendrait au sérieux. Julien veut être président pour y remédier. Dans un an il est majeur. Alors on pourra ptêtre voter pour lui.
Et puis on s'est dit qu'il fallait être artiste pour changer les choses.
Maxime et Luc sont des musicens de talent.
Luc dit qu'il se croit en concert quand il joue dans sa chambre, que des fois il finit en sueur. Qu'il se dépense dix fois plus dans la musique que dans n'importe quel sport.
Alors on voudrait faire un spectacle pour changer le monde.
On des pas les seuls à vouloir le changer. On le sait. Faudrait qu'on trouve un moyen.
Faudrait qu'on trouve un moyen...

Et puis ce soir j'ai voulu refaire le monde, juste un peu.
J'ai voulu exposer ma vision des choses. Mais à des adultes, pas à des jeunes.
Ils n'étaient pas d'accord avec moi. Mais eux ils ont pas changé d'avis, eux ils ont même pas essayé de comprendre.
On ne peut pas débattre avec des gens qui remplacent la réflexion par l'expérience.
Leurs discours vire directement à l'offensive. Alors moi je ferme ma bouche. ça ralentit les flèches.

Eux ils se déchainent devant les informations. Ils agissent en s'énervant contre les journaliste qui remuent dans la boite à lumière de mon salon. eux ils sont mieux vous savez. J'espere que vous vous savez. Parce que moi non.

Je veux pas essayer de changer le monde comme les adultes.
Je veux rester jeune. La rage de l'adolescence. Les 15-16ans.
Ceux qui font l'amour avec maladresse, qui consomme des drogues douces, qui refont le monde dans un parc, qui rient à cause d'une explication de la prof de français "on dit pas que l'auteur est triste, on peut dire qu'il est gai. (gay?)".
De ceux qui y croient, qui réfléchissent encore, de ceux qui revoient leurs points de vue, de ceux qui pensent que les arts peuvent changer un monde. De ceux qui ne regardent plus la télé et qui se saoulent à la bière.


Je veux refaire le monde. Je veux pas être adulte. Je veux garder la rage et la passion.
Je veux rester avec eux.


Je veux que Raphaël continue à se demander si un jour on grandira.

Lundi 17 septembre 2007 à 21:13

On parle de nos rêves, de nos utopies.
On philosophe sur la liberté. Sur ma liberté.
Je serrai jamais vraiment libre longtemps.
Mais un jour, moi je le prendrai ce putain de train à destination inconnue, oui, pour sur, je partirai avec juste un sac remplit de rire et de souvenirs. Ma guitare aussi.
Et puis jme tire. Avec qui veut.
Et je les plante tous là, je donne pas de nouvelles. Jme tire.
Et pour quelques jours, jme prend ma liberté.

On parle de politiques, et on veut changer le monde.
On se dit écologiques en laisant trainer les bouteilles de bière vides. Parce qu'on est jeunes.
C'est une excuse suffisante.

Amlyn a été amoureuse.
Margo a la peau qui marque, comme Paul.
Pilip fait des promesses, Raphaël met un polo et Audrey est là.
Eno n'est pas loin non plus.
Croise les doigts.
Moi, je ne suis pas libre. dès que j'arrive près de chez moi, je ne suis plus libre.
Je suis désolée.
Désolée pour moi. Je me désole. J'ai pitié, pitié de mon impuissance.
Je voulais changer le monde, mais je trouve pas. Je trouve pas Bordel! Comment pourri-je sauver le monde si je suis pas foutue de me sauver moi-même!
J'arrive pas, j'arrive pas...
Alors je violente le clavier, je ravale les deux grosses boules de larmes tout au fond de ma gorge et je passe ma manche sur mes joues. Putain de moi.
Même pas cap' d'aller bien deux jours entiers.
Je redors mal. Trop de choses dans ma tête, dans ma vie, dans mes yeux.
Cauchemars sur cauchemars, ça fait trois nuits de suite.
Et mes cauchemars c'est pas de la connerie. C'est des gens qu'on bat sous mes yeux, des gens qu'on tue, moi qui tue.
Shyzophrene?
Sa mère avait raison. Et il n'a rien perdu.
Bordel de merde.
Je jure.
Je jure que j'ai prié, qu'Il n'a rien entendu. Je Jure. Je jure que j'ai cru en Lui, mais qu'Il n'a pas cru en moi. Je jure j'ai espéré. Mais j'ai pas tenu. On tient pas longtempts à parler au vide...

Bon Dieu.
J'aime la vie. Je veux pas crever.
Jveux juste être libre.
Riche et libre. Et aimée aussi, pas célèbre, ça j'men fous. Pas populaire, j'ai pas besoin d'avoir d'autres amis...
Je le tiens, je le tiens ce putain de bonheur à bout de bras, mais je le tiens.
J'ai des crampes et des fourmis dans l'bras. Mais je dois pas lacher.
Je serai forte, vous verrez, pour vous au moins. Je tiendrais. Je jure.

Dimanche 9 septembre 2007 à 19:34

Vous ne savez rien de moi.
Et ce pour la simple raison que je ne vous laisse rien savoir.
J'écris des textes, des bouts de vie, je créé des personnages et des situations. Je suis Dieu.
tout comme vous.
Et je ne retire quasiment jamais ce masque qu'est l'imagination. Je me cache de vous derrière l'écriture.
Je mélange les lettres pour cacher les prénoms et je modifie les âges pour mieux troubler les esprits.
Et vous ne savez rien de moi.
Parce que vous n'êtes pas là quand je vais mal.
Et vous ne le serez pratiquement jamais.
Car c'est votre absence qui me retire ma force.
Mon bonheur c'est vous.
Quand vous êtes "là" vous devenez mon objectif, l'essentiel. Mais dès que vous disparaissez je ne peux que penser à moi, à ce que je suis, ce que j'aimerai être. Je repense à tout ce que j'ai raté, à tout ce que je ne sais pas faire, à tout ce que je n'aurai jamais.
Et ça me tue.
Cette réalité ne me plait pas.
Alors je vous écrit.
Je me change en Franck, Claudia, Lou...et je m'invente une vie pour pouvoir sortir de la mienne.
Mais vous ne savez rien de moi.
Parce que vous ne pouvez pas distinguer le vrai du faux.
Les gens qui écrivent comme moi sont des illusionistes.
Et nous sommes si nombreux à vous tromper, à vous inquiéter par nos maux!
Vous ne saurez jamais combien il m'arrive d'avoir mal.
Car le remède à ma douleur c'est votre présence.

Dimanche 2 septembre 2007 à 10:53

Il y en a qui y croient, ils y croient vraiment.
Et au fond, peut-être que moi aussi j'y crois, mais seulement grace à lui.
"Y croire". Rien que pour le principe. Pour l'Utopie tu vois.
Parce que quelque fois, on arrive plus à "y croire" en l'Amour. Ce putain d'amour à la con qui vous arrache des larmes, qui vous ronge le ventre et qui vous pousse parfois à haïr votre reflet.
Je ne suis pas une menteuse et moi je refusais d'y croire. Pourtant...

Eux, ils le savent bien qu'ils se trompent, que ce qu'ils ressentent n'est qu'un prélude, mais ils veulent y croire. Ils disent alors qu'ils tombent amoureux. L'espoir peut donner vie aux idéaux.
Nous ne sommes que des pantins, mais ça tu l'avais bien compris.
Ils disent qu'ils s'aiment, juste parce qu'ils veulent s'aimer.
Moi je vous jure que j'aime. Et pas pour le principe. Je suis consciente de la chance que j'aie tu sais, moi je peux dire que vraiment, je sais ce que c'est que d'aimer.

Car ma seule place c'est au creux de lui, parce que lorsqu'il colle sa peau à la mienne je sens mon coeur qui s'envole. Il a des bras faits pour encercler mes hanches et des yeux pour que mon visage amoureux s'y reflète. Il est tout.
Et moi qui n'étais rien je me sens comme...importante quand il me dit qu'il m'aime.
Je n'exigeais pas une telle chose, son amour, c'est plus que ce à quoi je pouvais m'attendre.
Car quand je le sens là, tout près, avec son souffle sur ma joue et sa main sur mon ventre, je ne crain rien. Rien du tout.
Et je vous jure, que dans ces moments-là, je suis Libre. Il est ma Liberté, mon Utopie.
Je ferme les yeux, et je n'ai plus besoin de miracle. J'ai arrêté de prier. Il n'est pas ce que je voulais, pas vraiment. Il est ce dont j'avais besoin. Et c'est mille fois mieux.
Mon refuge, ma Liberté.
Il est celui que j'aime.

(25.08.01)

Mardi 14 août 2007 à 10:40

ça faisait longtemps que j'avais pas sortis un article de cette catégorie.
Avant je faisais ça tout le temps, "madame, monsieur bonsoir, j'ai décidé de vous apprendre la vie". C'est un peu ça, un côté de moi que j'aime pas trop. Mais la culture c'est comme la confiture...Moins on en a plus on l'étale...
Sauf que c'est pas vraiment des certitudes dans cette catégorie. Plus des interrogations, une vision des choses que j'expose juste comme ça, pour voir si je suis la seule.


Faire l'Amour.
(C'est ça le sujet en fait^^)
Je ne sais pas si ces mots là sont bien choisis. Très franchement, "faire l'amour". C'est quoi?
Quand j'étais petite je m'imaginais des gens en train de construire quelque chose. De construire l'amour? C'était pas très crédible il faut dire.
Alors bon, faire l'amour...
ça se fait forcément pas tout seul. Alors quoi? Prendre quelqu'un dans ses bras pour l'y serrer très fort, l'embrasser sur la bouche, lui dire "je t'aime", construire une maison où vivre avec...
Et puis une nuit tu es reveillé par papa et maman, qui sont en train de le faire ce putain d'amour. ET en général, on comprend pas trop sur le coup.
Et puis on grandit.

Mais je trouve que quelque part l'expression est mal choisie.
J'aimerai pouvoir dire que je fais l'amour tout les jours. (hum...) 'Fin quelque chose dans ce genre. Parce que c'est l'impression que j'aie. Pour moi faire l'amour ça aurait du être disperser son attachement, montrer que l'on aime, ça aurait du être ça "faire l'amour". Juste une manière de le rendre visible.
J'arrive pas très bien à argumenter ni à trouver les bons mots.
Parce que, faire l'amour...en vrai...
C'est transgresser la règle des possibles, c'est oublier le monde entier pendant quelques minutes, c'est atteindre le nirvana sans drogue, c'est le plaisir des corps, la caresse du désir, le simple souffle de l'envie, c'est se fondre l'un en l'autre à en oublier si c'est ça peau ou la notre, c'est partager nos battements de coeurs, c'est respirer à l'unisson,c 'est étouffer dans le bien-être, c'est l'envol de l'esprit et du corps.
Mais même tout ça... ça me parait pas accordé au terme.

Faire l'amour.
Moi je pense ça possible ne serait-ce que par un mot, une caresse, un baiser.
Mais je peux me tromper.


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